La cantatrice chauve, suivi de La leçon • Eugène Ionesco

heart_1

9782070362363-179x300

Éditions Folio, 2013 (190 pages)

Ma note : 08/20

Quatrième de couverture …

Mme SMITH : Tiens, il est neuf heures. Nous avons mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard, de la salade anglaise. Les enfants ont bu de l’eau anglaise. Nous avons bien mangé, ce soir. C’est parce que nous habitons dans les environs de Londres et que notre nom est Smith…

La première phrase

« Intérieur bourgeois anglais, avec des fauteuils anglais. Soirée anglaise. »

Mon avis …

À classer dans la catégorie « ovni de la littérature » !

Pour commencer, il faut que vous sachiez que le théâtre n’est pas un genre auquel j’arrive à adhérer lorsque je lis, mais j’ai quand même souhaité retenter l’aventure. Ce livre me faisait surtout de l’œil dans ma bibliothèque depuis quelques mois déjà. Et surtout, je ne me rappelais plus du tout mon ressenti lorsque j’ai découvert Ionesco, à travers ces deux pièces, au lycée. Je n’ai pas aimé, mais disons qu’au moins j’aurai essayé (réessayé).

Avec Eugène Ionesco, nous sommes dans le théâtre de l’absurde. Le tout est donc dépourvu de sens, voire complètement barré. Le point fort de ce registre reste qu’on peut en avoir une double lecture : lire ces pièces pour rire, se divertir ou bien creuser davantage et chercher à savoir ce qu’il se passe là-dessous, ce que l’auteur a voulu nous transmettre. J’avoue que j’ai ri de bon cœur face à certains passages surréalistes. J’ai réussi à décrypter certains messages cachés, mais à mon avis pas tous. J’ai préféré La cantatrice chauve à La leçon mais… quoi qu’il en soit, le théâtre de l’absurde n’est pas pour moi : chauve qui peut, et vite !

Extraits …

(La cantatrice chauve)

« M. Smith
Tiens, on sonne.

Mme Smith
Il doit y avoir quelqu’un. Je vais voir. (Elle va voir. Elle ouvre et revient.) Personne.
Elle se rassoit.

M. Martin
Je vais vous donner un autre exemple…
Sonnette.

M. Smith
Tiens, on sonne.

Mme Smith
ça doit être quelqu’un. Je vais voir. (Elle va voir. Elle ouvre et revient.) Personne.

M.Martin, qui a oublié où il en est.
Euh !…

Mme Martin
Tu disais que tu allais donner un autre exemple.

M.Martin
Ah oui…

M.Smith
Tiens, on sonne.

Mme Smith
Je ne vais plus ouvrir.

M.Smith
Oui, mais il doit y avoir quelqu’un !

Mme Smith
La première fois, il n’y avait personne. La deuxième fois, non plus. pourquoi crois-tu qu’il y aura quelqu’un maintenant ?

M.Smith
Parce qu’on a sonné ! »

« Le pompier : A propos, et la Cantatrice chauve?

Mme Smith : Elle se coiffe toujours de la même façon ! »

(La leçon)

« LE PROFESSEUR : Poussons plus loin : combien font deux et un ?
L’ÉLÈVE : Trois.
LE PROFESSEUR : Trois et un ?
L’ÉLÈVE : Quatre.
LE PROFESSEUR : Quatre et un ?
L’ÉLÈVE : Cinq.
LE PROFESSEUR : Cinq et un ?
L’ÉLÈVE : Six.
LE PROFESSEUR : Six et un ?
L’ÉLÈVE : Sept.
LE PROFESSEUR : Sept et un ?
L’ÉLÈVE : Huit.
LE PROFESSEUR : Sept et un ?
L’ÉLÈVE : Huit… bis
LE PROFESSEUR : Très bonne réponse. Sept et un ?
L’ÉLÈVE : Huit ter.
LE PROFESSEUR : Parfait. Excellent. Sept et un ?
L’ÉLÈVE : Huit quater. Et parfois neuf. »

7 commentaires sur “La cantatrice chauve, suivi de La leçon • Eugène Ionesco

Ajouter un commentaire

    1. C’est vrai que le théâtre de l’absurde est… spécial. Je me suis même demandé comment Ionesco avait fait pour avoir l’idée de toutes ces trouvailles. Moi qui comptais peut-être continuer sur ma lancée avec Rhinocéros, je vais m’abstenir.

      Il me reste encore quelques pièces de théâtre dans ma bibliothèque, mais je pense attendre un peu avant de les sortir !

      J’aime

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑