Le crime de l’Orient-Express • Agatha Christie

Éditions Le livre de poche, 2018 (218 pages)

Ma note : 16/20

Quatrième de couverture …

Par le plus grand des hasards, Hercule Poirot se trouve dans la voiture de l’Orient-Express – ce train de luxe qui traverse l’Europe – où un crime féroce a été commis. Une des plus difficiles et des plus délicates enquêtes commence pour le fameux détective belge. Autour de ce cadavre, trop de suspects, trop d’alibis.

La première phrase

« A cinq heures du matin, en gare d’Alep, stationnait le train désigné sous le nom pompeux de “Taurus Express”. Il comprenait un wagon-restaurant, un sleeping-car et deux autres voitures. »

Mon avis …

Bloqué par la neige, en pleine Yougoslavie, l’Orient-Express (un train luxueux qui relie Constantinople à plusieurs capitales européennes) peine à repartir. Et lorsqu’un cadavre est retrouvé à bord d’un wagon-lit, le corps transpercé de douze coups de couteau, les moustaches de notre cher Hercule Poirot frétillent d’intérêt ! Démasquer le coupable ? Rien de plus simple lorsque Poirot est aux commandes. Et pourtant, ce huis clos ferroviaire aura de quoi donner du fil à retordre à notre aguerri (et modeste !) détective belge.

Cela fait déjà quatre ans que je me délecte des enquêtes mettant en scène Hercule Poirot. Je ne m’en lasse absolument pas, bien au contraire. Et je compte continuer à les découvrir dans leur ordre de publication. Après Le couteau sur la nuque (lu en mars), place au Crime de l’Orient-Express ! Même si le capitaine Hastings est ici aux abonnés absents, je n’ai une fois de plus pas boudé mon plaisir.

La Reine du crime nous propose ici un découpage astucieux, destiné à captiver son lecteur. Si une première partie permet de planter le décor, de présenter les personnages, et de piquer notre intérêt, le deuxième volet de l’intrigue est strictement consacré aux interrogatoires (organisés dans le wagon-restaurant). Enfin, comme à son habitude, Poirot se pose et fait fonctionner ses petites cellules grises. Le puzzle se met en place…

Agatha Christie s’inspire ici de deux faits divers ayant marqué les esprits de l’époque. Le kidnapping du bébé Lindberg (fils du célèbre aviateur) survenu en 1932, et l’incident survenu à bord du Simplon-Orient-Express (bloqué plusieurs jours en plein blizzard, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre la Turquie).

Comme d’habitude, j’ai été happée par l’intrigue que nous présente ici Dame Agatha. Même si je connaissais déjà son issue (pour connaître l’épisode avec David Suchet), les pages auront filé à toute allure. Le final est pour le moins étonnant, et dénote avec les autres enquêtes de Poirot. Les personnages sont quant à eux bien croqués. Et la pointe d’humour dont fait parfois preuve Agatha Christie dans ses romans est à nouveau bien présente, pour mon plus grand plaisir.

En bref, je ne peux que vous inviter à découvrir ce roman culte si vous ne le connaissez pas encore. Par contre, si vous préférez vous tourner vers une version filmique, fuyez la dernière en date (2017), bien trop américanisée à mon goût. Pour incarner Poirot, David Suchet reste pour moi indétrônable.

Extraits …

« Hercule Poirot se livra sans plus attendre à un exercice complexe : tenter d’éviter à ses moustaches tout contact avec son potage. »