Éditions Pocket, 2015 (478 pages)
Ma note : 14/20
Quatrième de couverture …
Quel est le prix d’une vie ?
Quand on s’appelle Lucky, qu’on a la chance du diable, alors peut-être la mort n’est-elle qu’un défi. Un jeu.
Ils étaient cent quatre-vingt-huit soldats sur la péniche en ce jour de juin 1944. Et Lucky a mis sa vie contre une hypothétique fortune. Alice, sa fiancée, n’a rien à perdre lorsque, vingt ans plus tard, elle apprend l’incroyable pacte conclu par Lucky.
De la Normandie aux États-Unis, elle se lance en quête de la vérité et des témoins de l’époque… au risque de réveiller les démons du passé.
La première phrase
« 6 juin 1944, Omaha Beach, la Pointe-Guillaume
La péniche ouvrit son ventre. »
Mon avis …
Michel Bussi est un auteur que j’aime beaucoup lire. En 2015 j’avais ainsi été séduite par Un avion sans elle, mais j’avais également adoré découvrir Nymphéas noirs (qui reste pour le moment mon Bussi préféré). Aussi, lorsqu’une collègue de boulot a gentiment eu envie de me prêter Gravé dans le sable, je n’ai pas hésité une seule seconde. Je ressors cependant de ma lecture un brin déçue. Je dois dire que je m’attendais à ce que la magie opère davantage. Si Michel Bussi signe à nouveau un roman pleinement addictif, j’ai été bien moins bluffée que d’habitude par le final. Cette lecture reste cependant une bonne expérience de détente.
Pour son premier roman (publié antérieurement sous le titre Omaha Crimes), Michel Bussi fait le choix d’embarquer son lecteur en Normandie, sur les traces de soldats américains qui ont vécu le débarquement. Trois jours avant la date fatidique, les rangers tirent au sort un simple numéro : l’idée est de déterminer l’ordre de passage des soldats qui se risqueront à braver les balles allemandes. Lucky, le bien nommé, tire le 148. Oscar Arlington se retrouve avec le numéro 4… Froussard et issu d’une famille aisée, il propose d’échanger son numéro contre la somme de 1,44 millions de dollars. Quelques mois plus tard, Alice Queen se rend en Normandie. Son objectif : faire son deuil mais surtout venger la mort de son fiancé, Lucky.
Dès les premières pages, je me suis retrouvée emportée par la plume de l’auteur. Pour une première intrigue imaginée il y a plus de vingt ans, on retrouve déjà le style Bussi (il faut ici y entendre un livre qui se lit tout seul, une bonne dose de suspens, des personnages attachants). J’ai beaucoup aimé le duo formé par Alice et Nick, un détective que notre héroïne engage pour l’aider à démêler le vrai du faux. Le personnage d’Emilia Arlington, digne et prête à tout pour sauver l’honneur de sa famille, est également plutôt intéressant. De même que celui de Ted Silva (qui m’a fait parfois beaucoup rire). En bref, j’ai grandement apprécié toute la galerie de personnages évoluant via cette intrigue.
Avec Gravé dans le sable, Michel Bussi a également eu l’idée de découper son récit en plusieurs périodes. Nous suivons ainsi Alice dans les années 1945, une fois la guerre terminée, pour la retrouver dans les sixties puis dans les années 1970. J’ai trouvé ce procédé plutôt intéressant puisqu’il permet au lecteur de ne pas trop se lasser (alors même que l’intrigue, pour moi, perd parfois un peu de son rythme). Il laisse peut-être tout autant la part belle aux interrogations : qui manipule qui durant toutes ces années ? Alice est-elle toujours amoureuse de Lucky ou plutôt influencée par l’appât du gain ?
Deux points font que j’ai finalement été un brin déçue de ma lecture : le final et la part d’imaginaire qui prend parfois un peu trop de place. Concernant le dénouement, il n’a pas forcément été une grande surprise pour moi (sans avoir deviné l’identité exacte du fauteur de troubles, je m’attendais à un final de ce genre). Au niveau de la part d’ancrage dans le réel, j’ai été un peu déçue de m’apercevoir que les lieux présents dans le récit sont en fait totalement imaginés. Je pense à la Pointe-Guillaume ou encore au village de Château-Le-Diable. Vivant en Normandie, j’ai été un peu frustrée de ne pas retrouver par la suite les lieux exacts évoqués dans ce roman (même si Michel Bussi s’est sans doute bien sûr inspiré de lieux réels).
En bref, Gravé dans le sable constitue à nouveau pour moi une lecture sympathique et addictive (les pages filaient à une vitesse folle), même si je trouve qu’elle n’a pas la force de Nymphéas noirs. Je m’attendais à être davantage surprise par le dénouement de l’intrigue, même si j’ai tout de même plutôt passé un bon moment.
Extraits …
« – Le Petit Prince a été écrit à New York, vous savez… En français, je vous l’accorde. On n’a jamais rien écrit de plus beau, je crois. C’est un livre, comment dire, sur le bonheur, malgré sa fin si triste. Un livre d’espoir, même s’il a été écrit vers la fin de la guerre. À peu près à l’époque où Lucky est mort, d’ailleurs…
– Et l’astéroïde 612, dans tout ça ?
– C’est l’endroit où habite le Petit Prince. Lorsque l’auteur, Saint-Exupéry, est triste, il lui suffit de regarder le ciel pour se souvenir de cet ami qui est retourné vivre sur son étoile. Vous voyez, c’est à la fois triste et gai… Cette idée qu’il existe une étoile qui correspond à chaque personne disparue. »
« Il sourit à Lucky, un sourire de brave type pris dans la tourmente du monde, et pourtant prêt à se comporter jusqu’au bout en héros anonyme. »
Je n’ai pas lu celui-ci mais la fin de Le temps est assassin ne m’a pas convaincu non plus !
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Dans ce cas, je pense pas que je tenterai Le temps est assassin.
Par contre si tu ne l’as pas lu, je te conseille mille fois Nymphéas noirs (surtout si tu aimes Monet, et le monde de l’impressionnisme). Bon dimanche Bianca, à bientôt !
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Ce n’est pas une lecture qui me fait particulièrement envie mais je souris toujours à la vue du titre : j’ai du mal à imaginer comment on peut graver quelque chose… dans le sable. Du coup je me demandais : il y a une explication derrière tout ça ou c’est juste un joli raté ?
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Alors, pour moi c’est plus une image. (Je vais essayer de t’expliquer comment je vois les choses) !
En fait, Lucky meurt au combat sur la plage. Sa fiancée, Alice, se rend sur les lieux pour tenter de tourner la page.
Cette même plage fait aussi référence à tout ce qui va lancer l’intrigue : le pari, la somme d’argent… Le titre, pour moi, peut donc être pris au sens figuré.
Mais je m’étais fait exactement la même réflexion que toi avant de démarrer ma lecture !
C’est la thématique qui ne te donne pas envie de te lancer ? Tu as déjà lu du Bussi auparavant ? Bisous à toi, et bon dimanche.
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Merci pour l’explication 🙂 oui en effet, je ne suis pas vraiment fan des romans autour des guerres mondiales en général. Nope, jamais lu de Bussi !
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Si jamais tu tentes un jour l’expérience, tu verras qu’ils se lisent assez facilement (une fois commencée, on n’a plus envie de lâcher notre lecture). 😉
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Michel Bussi est l’un des auteurs préférés, j’adore ces romans. Mais je n’ai pas encore lu celui-ci, le résumé me tentait un peu moins que les autres. Pour l’instant mon préféré est N’oublier jamais, je te le conseille si tu ne l’as pas encore lu 😉
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Merci beaucoup pour ton conseil, je pense que je le lirai. J’aimerais aussi beaucoup découvrir Maman a tort.
Je t’avoue que j’ai moins accroché à celui-ci par rapport à mes précédentes lectures (Un avion sans elle, Nymphéas noirs). Mais c’est aussi le tout premier roman écrit par Bussi, pour une première expérience en tant qu’auteur ce n’est pas si mal !
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Maman a tort est très bien aussi ! 🙂
C’est sûr pour un premier roman il faut être plus indulgent. Du coup il faut vraiment que je le lise celui-ci aussi 🙂
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Je n’ai lu de cet auteur que Maman a tort et j’aimerais bien découvrir d’autres de ses livres mais d’après ce que tu dis, il ne faut mieux pas que je poursuive avec celui-ci!
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Ah je ne me rappelle plus de ton billet, tu l’avais aimé ?
Non je ne te le conseille pas particulièrement, sauf si la thématique te fait envie. J’ai trouvé Un avion sans elle plus sympa que celui-ci, et j’avais aussi beaucoup aimé Nymphéas noirs. Gros bisous et bonne fin de week-end ! ❤
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Je l’avais trouvé sans plus!
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Malgré ta déception, tu m’as donné envie de découvrir ce roman de Bussi 😉
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Ça reste du Bussi, encore une fois j’ai trouvé cette lecture très prenante !
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Il faut vraiment que je lise du Bussi ma Bénédicte :)!
Bisous et à plus sur nos blogs respectifs!
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Oui ça reste une valeur sûre, si tu cherches un polar sympa qui se lit bien : vas-y sans hésiter. Gros bisous à toi !
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J’ai lu 2 Bussi : Maman a tort, et Un avion sans elle et pour ces deux livres, le début m’a vite convaincu, puis, je trouve qu’à la fin tout s’essouffle.
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Je trouve souvent que ses romans pourraient être un peu plus courts et ne pas forcément aller jusqu’aux 500 pages… Ah tiens, je n’ai pas eu le même ressenti avec Un avion sans elle (j’avais apprécié le final). J’ai quand même été moins convaincue avec Gravé dans le sable. Merci pour ton petit mot Gaëtane, bon week-end !
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J’ai tenté un Bussi récemment… Le nom m’échappe mais ça se passe sur une île… Maman a tord ? Un truc comme ça ^^
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans… Je l’ai reposé et réessaierais plus tard :p
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Ah, il s’agit peut-être de Ne lâche pas ma main (l’intrigue se déroule à la Réunion). Je ne l’ai pas encore lu et je ne sais pas du tout si je le lirai. J’avais par contre beaucoup aimé Un avion sans elle, et encore plus Nymphéas noirs.
Tu as raison, il ne faut pas se forcer quand on sent que ça n’accroche pas des masses.
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Oui c’est celui-là ! J’ai Nymphéas noirs dans ma PAL aussi, je devrais peut-être tenter 🙂
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Il est génial !
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